Technique de la Soudure
Le soudage est un procédé d’assemblage permanent.
Il a pour objet d’assurer la continuité de la matière à assembler.
Dans le cas des métaux, cette continuité est réalisée à l’échelle de l’édifice atomique.
En dehors du cas idéal où les forces inter-atomiques et la diffusion assurent lentement le soudage des pièces métalliques mises entièrement en contact suivant des surfaces parfaitement compatibles
et exemptes de toute pollution, il est nécessaire de faire intervenir une énergie d’activation pour réaliser rapidement la continuité recherchée.
Soudure au Gaz | |
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Oxyacétylénique | |
Méthode | Procédé manuel. Centrale de détente et de distribution des gaz. |
Principe | Chalumeau soudeur. Règle de nature et la flamme de chauffe. (3150°) |
Apport | Baguettes d'acier de différents diamètres. La flamme protège le bain de fusion. |
Electrode enrobée | |
Méthode | Procédé manuel. Un générateur de courants alternatif, continu ou redressé. |
Principe | L'arc est créé entre l'électrode et la pièce à souder. (3100°) |
Apport | Une âme en acier, enrobée d'une matière assurant la protection du bain de fusion et une action physicométallurgique |
M.I.G (Métal Gaz Inerte ) | |
Méthode | Semi-automatisé. Un générateur de courant continu ou redressé. |
Principe | L'arc est créé entre le fil de métal d'apport, en bobine, et la pièce à souder. (3100°) |
Apport | Métal d'apport de même nature que les pièces. Le bain de fusion est protégé par un gaz |
Soudure à l'Arc Electrique | |
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M.A.G (Métal Gaz Actif) | |
Méthode | Semi-automatisé. Un générateur de courant continu ou redressé. |
Principe | L'arc est créé entre le fil de métal d'apport, en bobine, et la pièce à souder. (3100°) |
Apport | Métal d'apport de même nature que les pièces. Le bain de fusion est protégé par un gaz |
Fil fourré | |
Méthode | Semi-automatisé. Un générateur de courant continu ou redressé. |
Principe | L'arc est créé entre le fil de métal d'apport, en bobine, et la pièce à souder. (3100°) |
Apport | Fil métal d'apport de section tubulaire. fourré d'éléments additifs en poudre. Deux types d'utilisation possible avec ou sans gaz de protection. |
T.I.G (Tungstène Gaz Inerte) | |
Méthode | Procédé manuel rarement automatisé. Un générateur de courant alternatif, continu ou redressé. |
Principe | L'arc est créé entre l'électrode en tungstène et la pièce à souder. (3100°) |
Apport | Métal d'apport de même nature que les pièces. Le bain de fusion est protégé par un gaz |
Arc submergé ou (Sous flux solide) | |
Méthode | Procédé automatisé. Un générateur de courant continu ou alternatif. |
Principe | L'arc est créé entre le fil de métal d'apport, en bobine, et la pièce à souder. (3100°) |
Apport | Métal d'apport de même nature que les pièces. Le bain de fusion est protégé par un flux en poudre |
Les principaux procédés de soudures en industrie.
Soudage à l’arc TIG
Le soudage TIG est un procédé de soudage à l’arc avec une électrode non fusible, en présence d’un métal d’apport si besoin.
TIG est un acronyme de Tungsten Inert Gas, où Tungsten (Tungstène) désigne l’électrode et Inert Gas (Gaz inerte) le type de gaz plasmagène utilisé.
L’arc électrique se crée entre l’électrode et la pièce à souder qui est protégée par un gaz ou un mélange de gaz rares tels que l’argon et l’hélium.
De fait, l’arc électrique remplace la flamme du chalumeau traditionnel.
La soudure à l’arc s’appuie sur l’élévation de la température des pièces à assembler jusqu’au point de fusion grâce au passage d’un courant électrique alternatif ou continu.
Le soudage s’effectue le plus souvent en polarité directe (pôle – du générateur relié à l’électrode) pour les métaux et alliages (aciers, inox, cuivreux, titane, nickel…) sauf dans le cas des alliages légers d’aluminium ou du magnésium, où l’on soude en polarité alternée.
Il n’est pas possible de souder en polarité inverse (pôle + relié à l’électrode) car cela détruirait cette électrode en la faisant fondre.
Le soudage MIG-MAG
Le soudage MIG-MAG (respectivement 131 ou 132/133, et 135 ou 136/138 suivant la norme EN ISO 4063-2011), ou encore GMAW selon les normes américaines, est un procédé de soudage semi-automatique.
La fusion des métaux est obtenue par l’énergie calorifique dégagée par un arc électrique qui éclate dans une atmosphère de protection entre un fil électrode fusible et les pièces à assembler.
Les acronymes MIG et MAG signifient respectivement Metal Inert Gas et Metal Active Gas (métal gaz inerte, métal gaz actif).
La différence entre les deux procédés tient à la composition du gaz. Le procédé MIG utilise un gaz neutre qui ne réagit pas avec le métal fondu (argon ou argon + hélium), contrairement au procédé MAG
(mélange d’argon et de l’hydrogène en proportions variables selon les métaux à souder).
Le gaz est injecté en continu sur l’arc afin d’isoler complètement le métal en fusion de l’air ambiant.
La soudure par point
La soudure par point est une méthode de soudage utilisant le principe de la soudure par résistance à électrode non fusible où l’élévation de température pour obtenir le point de fusion du métal,
s’ajoute à une forte pression mécanique.
Deux électrodes de cuivre non fusibles compriment les pièces de métal à souder l’une contre l’autre puis les font traverser par un courant de très forte intensité (quelques milliers à quelques dizaines de milliers d’ampères).
Le court circuit électrique au point de contact des deux pièces métalliques créé la fusion du métal en une à deux secondes pour un temps de passage du courant électrique de quelques dixièmes de seconde seulement.
La soudure par point est largement utilisée pour assembler les tôles entre elles (construction automobile notamment),
car la brièveté de l’opération et la localisation précise du point de soudure entre les électrodes sous pression limitent la déformation des tôles lors de la soudure.
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